LAMAH-KAGBA NINA ROSELINE Université Alassane Ouattara Lamahnin.@yahoo.fr KONATE-KOUAME AYA CARELLE PRISCA Université Alassane Ouattara carellepriscaayakouame@yahoo.fr
D’un aperçu lexical, l’acte d’état civil est un document administratif permettant d’identifier une personne, consigné dans des registres dont la tenue constitue une obligation pour les services des collectivités territoriales[1]. La plupart des pays développés recourent aujourd’hui à des logiciels d’exploitation des données de l’état civil, surtout dans la numérisation des actes et la mise en place de téléservices permettant aux populations d’effectuer en ligne certaines démarches administratives[2]. « L’administration électronique, ou l’e-gouvernement, est née avec l’essor d’Internet dans les années 1990 et s’inscrit dans la lignée de l’utilisation de l’informatique et des réseaux dans les administrations publiques ». (Glassey, 2012). Par contre, la Côte d’ivoire comme bon nombre de pays en développement reste encore à la phase des registres physiques détenus par les centres de déclaration d’état civil. En outre, ces services présentent bien des fois, des problèmes d’accessibilité surtout pour les citoyens résidant dans les villages et les zones reculées, ou ayant quittés le lieu de naissance, ainsi que de mariage pour une autre localité.[3] Au-delà, les bureaux souffrent d’espace (exiguïté des locaux et insuffisance ou manque de matériel de rangement) et sont exposés aux difficultés de conservation, ainsi que de reconstitution des registres. En octobre 2018, des projets de loi, afférant aux questions de la modernisation de l’établissement des actes d’état civil ivoiriens ont été adoptés pour une gestion rapide et durable des données. Mais jusque-là, l’annonce du Colonel Sylla Mory[4] selon laquelle : « la Côte d’Ivoire se prépare au développement de son logiciel national de gestion des faits d’état civil à travers une phase pilote dans (dix sept) 17 centres d’état civil, qui sera suivie d’une phase de déploiement dans huit régions pour aboutir à une phase de généralisation totale d’ici fin 2023 », reste malheureusement, limitée à quelques services (localités) et l’interconnexion entre les différents services n’a pu se faire. De ce fait, l’intérêt pour nous est de communiquer sur l’adoption véritable de l’Intelligence Artificielle pour un traitement et une conservation efficace des actes d’état civil dans les services indiqués en Côte d’Ivoire, à travers la création d’une base de données nationale commune. En nous appuyant sur la méthode comparative, notre choix s’est porté sur 20 communes parmi les 201 que compte le pays. Nous apprécions aisément dans nos résultats d’investigation, l’efficacité en termes de délai et de quantité de documents établis pour les services informatisés, contrairement à ceux utilisant encore les registres physiques. Ce travail s’appuie sur la théorie d’usage et d’appropriation de Serge Proulx (2005). L’usage des technologies numériques comme moteur de transformation des modes de production, de consommation, de communication, de circulation des savoirs quant à l’appropriation elle suppose une utilisation des outils numériques, un usage et une pratique. Nous ferons également référence de la théorie de l’efficience Y qui soutient que les efforts de travail chez l’individu peuvent s’accroitre, si l’organisation s’améliore. Nous tenterons ainsi, dans un travail articulé sur trois points précédés d’une introduction et terminés par une conclusion de démontrer selon notre perception l’importance de l’intégration de l’IA dans la politique d’amélioration de traitement des actes d’état civil dans les services en Côte d’Ivoire.
Mots clés : Etat civil, Numérique, Côte d’Ivoire, Communication, Intelligence Artificielle
PLAN
INTRODUCTION
- CADRE MÉTHODOLOGIQUE ET THÉORIQUE
- PRÉSENTATION DES RÉSULTATS ET INTERPRÉTATION
- ÉLÉMENT DE CONTRIBUTION
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE
BADILLO, Patrick-Yves. Les théories de l’innovation revisitées : une lecture communicationnelle et interdisciplinaire de l’innovation ? Du modèle « émetteur » au modèle communicationnel. In: Les Enjeux de l’Information et de la Communication, 2013, vol. 14, n° 1, p. 19-34. https://archiveouverte.unige.ch/unige:7764
McGregor. D. (1960), The Human Side of Enterprise, McGrawHill, 1960.
Glassey, O. (2012), « Les registres publics à l’ère du numérique », Télescope, vol. 18, n° 1-2, p. 139-154.
Marc. M. (1989), Méthode comparative et analyse sociétale. Les implications théoriques des comparaisons internationales, in Sociologie du travail, p. 175-191
Proulx S. (2005) Penser les usages des TIC aujourd’hui : enjeux, modèles, tendances in Lise Vieira et Nathalie Pinède, éds, Enjeux et usages des TIC : aspects sociaux et culturels, t. 1, Presses universitaires de Bordeaux, Bordeaux, p. 7-20.
Proulx S. (2002), Pratiques d’Internet et numérisation des sociétés» in Lajoie, J. et Guichard, E., éds, Odyssée Internet : enjeux sociaux, Presses de l’Université du Québec, Sainte-Foy, p. 21-40.
Projet d’appui à la modernisation de l’état civil, (2020) ; Agence de développement local, Sénégal
Rahmouni M., Yildizoglu M., (2011) Motivationset déterminants de l’innovation technologique : Un survol des théories modernes, Cahiers duGREThA, n° 2011-10n° 2011-10, disponible sur http://ideas.repec.org/p/grt/wpegrt/2011-10.htm
[1] Les fichiers d’état civil | CNIL
[2] Les fichiers d’état civil | CNIL
[3] Dématérialisation des actes d’état civil en Afrique : quelle place pour la blockchain ? (journaldunet.com)
[4] Chef de cabinet du Ministre de l’intérieur ivoirien